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Tout roule pour CycloCare, lauréat 2023 du prix JENi !
La cinquième édition du prix JENi (Jeune entreprise d’insertion) Christian Valadou a récompensé CycloCare, une entreprise spécialisée dans la révision et la réparation de vélos. Nous nous sommes entretenus avec Clément Schmitt, co-fondateur et directeur général de la jeune entreprise.
Présentez-nous CycloCare en quelques mots
CycloCare se définit comme l’atelier qui prend soin des vélos et des personnes qui les réparent. Depuis le début du projet, CycloCare a été imaginé comme une entreprise d’insertion et non comme un simple service de réparation de vélo.
Pour Clément Schmitt, co-fondateur de CycloCare : « Notre proposition de valeurs est d’accompagner les entreprises ou les organisations dans le développement du vélo notamment sur le trajet domicile-travail. »
L’entreprise propose plusieurs ateliers directement en entreprise :
– Révision et réparation, à destination des collaborateurs des entreprises ;
– Pédagogique, centré sur l’autoréparation et sur la sécurité ;
– Tests et ventes de vélo directement en entreprise.
Quel est le parcours qui vous a mené à créer CycloCare ? Pourquoi le choix de l’entreprise d’insertion ?
« Avec Arthur, on s’est rencontré chez Angell, une start-up de vélo électrique française. On a vécu ensemble l’explosion du marché du vélo dans les années 2020 et on a constaté la grande dépendance des nouveaux cyclistes aux services de révisions et réparations. »
Par ailleurs, Clément Schmitt, a également travaillé pour Greenpeace pendant quatre ans et Arthur Seydoux, cofondateur et directeur des opérations de CycloCare, est impliqué dans l’association Parrains Par Mille. Les deux codirigeants avaient à cœur de réunir ces deux expériences et sensibilités pour créer une entreprise à forte valeur sociale et environnementale.
« L’objectif de CycloCare est de prouver qu’il est possible de créer une entreprise qui est viable financièrement, à but lucratif, tout en créant un projet social qui peut aussi fonctionner pour accueillir des personnes éloignées de l’emploi ».
La mobilité douce, notamment à vélo, est un secteur très concurrentiel, comment CycloCare se démarque-t-elle ?
Aller directement en entreprise est déjà quelque chose d’assez nouveau dans le secteur. En effet, il y a surtout des ateliers de réparation de vélo classiques ou des services de réparation à la demande sur un modèle uberisé qui sont à l’opposé d’un modèle social.
CycloCare se démarque aussi par son modèle hybride. Actuellement, lorsque qu’on pense social, on imagine surtout une association mais rarement une entreprise. Le fait que CycloCare soit une entreprise avec l’agrément insertion, cela attire une clientèle qui se reconnaît dans ces valeurs. Cela permet également à l’entreprise de se démarquer de la concurrence.
Vous avez également fait le choix de mettre en place une formation de « mécanicien cycle », comment jonglez-vous entre activité commerciale et formation ?
« CycloCare a obtenu la certification Qualiopi en février 2023. C’était un de nos souhaits de proposer un parcours de formation dans le processus d’insertion. Toute personne qui rejoint l’entreprise en CDDI bénéficie d’une formation au métier de mécanicien cycle en début de parcours, de 140 à 180 heures. Internalisée, cette formation a été essentielle car sans cela, l’entreprise aurait dû trouver des formations externes souvent en dehors de Paris, pas pratique en matière de logistique autant pour l’entreprise que pour les salariés en parcours. »
Les encadrants techniques ont également des expériences en formation. L’activité de CycloCare est assez saisonnière : le printemps et l’été sont les périodes d’activités principales. La période de l’automne et l’hiver est plus calme et donc plus propice pour former les salariés en insertion.
Actuellement, CycloCare compte deux encadrants techniques et cinq personnes en insertion.
Quels sont vos projets pour les années à venir ?
CycloCare a pour projet de développer son activité de reconditionnement de vélo. L’entreprise récupère des vélos destinés à être jetés pour leur donner une seconde vie.
Par ailleurs, nous souhaitons nous développer dans deux nouvelles villes notamment Lyon et Bordeaux à partir de 2024. L’objectif est de créer des nouvelles entreprises pour répondre à la demande croissante des partenaires et ainsi doubler le nombre de salariés en parcours d’insertion.
Qu’elle a été votre réaction à la suite de l’obtention du prix JENi ?
On a eu beaucoup de félicitations de nos partenaires commerciaux. Ces derniers nous ont écrit pour exprimer une certaine fierté de faire appel à une entreprise telle que CycloCare qui mène un projet qui fonctionne.
Dans une période où nous voyons beaucoup de récupération sociale et environnementale, le prix JENi donne une légitimé au projet que nous menons avec CycloCare.
*Crédits photos : CycloCare et La fédération des entreprises d’insertion*
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