La fédération des entreprises d’insertion Bourgogne-Franche-Comté a organisé son séminaire annuel à la Saline Royale d’Arc-et-Senans les 23 et 24 avril 2018, « 24h dans la cité idéale » en référence à ce lieu emblématique de notre région. Une trentaine de participants, salarié(e)s et dirigeant(e)s d’entreprise se sont rassemblés pour échanger et faire éclore de nouvelles perspectives.

Née en octobre 2016 à la suite de la fusion des régions, la fédération des entreprises d’insertion Bourgogne-Franche-Comté rassemble 47 entreprises d’insertion et entreprises de travail temporaire d’insertion sur le territoire. Elles emploient près de 4 000 personnes en parcours d’insertion et leur chiffre d’affaire total s’élève à 66 millions d’euros. Le séminaire constitue un lieu propice à l’échange, au croisement des savoirs et des pratiques entre adhérents de petites et de grandes entreprises, évoluant dans des secteurs variés et qu’une finalité sociale réunit : favoriser le retour à l’emploi des personnes exclues. Une trentaine de participants ont été accueillis par le président de la fédération, Matthieu Grosset, Directeur général du Groupe Coopératif Demain à Lons-le-Saunier, qui a souligné l’objectif du séminaire : « Ensemble, nous devons réfléchir sur notre capacité et les moyens à mettre en œuvre pour non seulement anticiper les mutations liées au contexte économique et politique, mais aussi se saisir des opportunités qui y sont liées».

Lors de deux séances plénières, des intervenants extérieurs ont permis une prise de hauteur par rapport au contexte économique régional. David Bac de l’Agence Économique Régionale puis Christophe Boutet, président de Bourgogne-Franche-Comté Numérique sont intervenus pour échanger avec les participants sur la conjoncture et les enjeux économiques d’une part et sur l’impact du numérique d’autre part.

A propos du numérique, divers enjeux pour nos entreprises d’insertion ont été soulignés :

• Le support numérique s’est généralisé dans l’accès aux droits (caf, ameli, etc.), ce qui tend à pénaliser certaines personnes qui ne maîtrisent pas ces outils. Il s’est révélé nécessaire d’accompagner les salariés en parcours d’insertion à se former à la prise en main des outils numériques.
• Les innovations technologiques comme la robotisation transformeront profondément les métiers et les activités des entreprises d’insertion. Il semble crucial d’anticiper dès à présent cette évolution inexorable qui conduit les entreprises à faire évoluer leurs services et prestations tout en modifiant les relations entretenues avec leurs clients
• En parallèle, il importe d’adapter, grâce à la formation professionnelle, les salariés à ces mutations très rapides liées au numérique, que ceux-ci soient employés en tant que permanents ou en contrat d’insertion, et éviter que leurs compétences ne deviennent obsolètes ou inappropriées.

Les temps d’échange furent aussi riches lors des ateliers de travail pour définir les priorités d’action de l’année à venir. Le rôle de la fédération dans la promotion et la valorisation des entreprises d’insertion sur le territoire se fera dans une démarche collective pour faire connaître ce modèle particulier conjuguant efficacité économique et finalité sociale. Évoluant dans un écosystème complexe d’acteurs économiques et institutionnels, les adhérents de la fédération ont affirmé la volonté d’impulser des projets de collaboration, de l’échange et des alliances avec les différents acteurs qui font leur environnement. Par ailleurs, le développement et la professionnalisation continue des entreprises d’insertion représentent un enjeu important pour la fédération. Il s’agit par exemple d’accompagner les structures à la mise en place de la démarche qualité AFAQ EI/ETTI. Cette certification inscrit durablement les pratiques sociales des entreprises d’insertion dans un processus d’amélioration continue de la qualité de leur mission au service des personnes en parcours.