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Portrait adhérent – Envie

1. Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis la directrice d’Envie Languedoc depuis juin 2019, cela fait maintenant 4 ans. Je suis ingénieure agronome de formation, j’ai fait beaucoup de Recherche et Développement auparavant. J’étais chercheur à IFREMER en traitement des eaux, mais j’ai basculé progressivement vers le médico-social. En effet, j’ai été professeur dans des structures plus ou moins difficiles, ainsi que directrice de crèche où l’on avait un projet d’accueil d’enfants en situation de handicap. J’ai ensuite passé un diplôme pour être chef de service ou directrice dans ce milieu-là. Et maintenant chez Envie, je fais un peu les deux métiers : je suis à la fois ingénieur et chef de service dans le social.

2. Pouvez-vous décrire votre entreprise, votre activité en quelques mots ?

Nous, Envie Languedoc, nous sommes le cœur de métier de tous les sites Envie. Nous rénovons du gros électroménager usagé que nous avons récupéré chez les fournisseurs tels que Darty, Conforama, Cdiscount… On va chercher les appareils, on les ramène sur site, on les trie, puis on rénove environ 20 % du matériel récupéré, cela varie selon les arrivages. Le reste du matériel est envoyé au démantèlement. Les appareils rénovés sont revendus avec une garantie de deux ans, et si l’esthétique est trop abîmé, nous les repeignons grâce à une cabine de peinture professionnelle que nous avons depuis 1 an et demi, ce qui nous permet de les peindre de toutes les couleurs et pas seulement en noir et blanc.

3. Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à créer une entreprise d’insertion ?

Je l’ai un peu expliqué ci-dessus, mais je trouve le projet intéressant. En effet, on trouve beaucoup sa place dans la société en travaillant. En plus de donner un travail aux personnes, le cœur de métier d’Envie est très valorisant. C’est un travail qui a du sens puisque nous récupérons des objets voués à être jetés et quand ils ressortent de chez nous, ils ne sont pas neufs certes, mais ils sont repartis pour un tour, le plus longtemps possible, avec une garantie et une esthétique. Je trouve que dans la symbolique, pour les personnes que nous accueillons, nous ne leur donnons pas qu’un simple travail, mais un travail avec du sens. Je leur souhaite de trouver le même chemin que les objets que nous rénovons !

4. Quels sont vos projets ? Avez-vous un projet de création d’une nouvelle activité ?

On vient de créer l’activité de peinture sur carrosserie que nous avons lancée en 2022, ce qui est très récent. Il se passe pas mal de choses en ce moment dans la mobilité : réparation de vélos, trottinettes…Si on peut participer à cet axe-là, pourquoi pas ? On réfléchit aussi à s’intéresser aux écrans, aux petits électroménagers, mais nous sommes malgré tout limités par le site, on ne peut pas tout faire.

5. Pouvez-vous partager une belle histoire de votre entreprise (une sortie positive…) ?

L’année dernière, nous avions 83 % des salariés qui sont partis en sorties positives, c’était une super année ! Pour vous donner un exemple, il y avait une personne entre 20 et 25 ans, qui avait arrêté ses études après le BAC, et par hasard je connaissais certains de ses profs du lycée professionnel où il est allé, qui m’ont dit qu’il était très « endormi », absolument pas volontaire. Chez nous, cela n’a pas été le cas, il s’est complètement révélé. Il a pris tout un atelier de l’entreprise en main, a pris son premier appartement seul, il a pu passer son permis voiture alors que bientôt son code allait expirer, ainsi que récupérer une voiture. Puis, il est parti de l’entreprise pour reprendre ses études afin de faire un métier qu’il a choisi et qui lui plaît ! C’est une histoire parmi d’autres, mais des histoires comme celle-ci il y en a plein !

6. Pourquoi avoir choisi d’adhérer à la FEI Occitanie ?

À Envie, nous avons une fédération basée à Paris dont nous sommes très proches, mais qui est centrée sur notre cœur de métier. C’est une proximité de métier technique ; alors qu’avec la FEI, c’est une proximité de réseau sur le partenariat d’entreprises d’insertion localement. Notre fédération à Paris ne peut pas nous soutenir sur ce terrain-là auprès du département, par exemple. Les deux fédérations pour nous sont complémentaires.

7. Êtes-vous présents sur les réseaux sociaux ? Si oui, lesquels ?

Nous étions très peu présents, jusqu’à ce qu’un de nos salariés effectue un stage dans un organisme de formation sur la communication, et grâce à lui nous sommes présents sur Facebook, Instagram et plus spécifiquement dans notre domaine, nous sommes sur Leboncoin pour la vente de nos produits. Nous ne sommes pas encore beaucoup suivis, mais nous essayons de nous diversifier !

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