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FIRENOR : la fédération plonge dans l’univers maritime et de sa future REP

Le 31 octobre 2023, se tenait le Comité de Pilotage de clôture du programme FIRENOR : FIlière de Recyclage des Engins de pêche usagés en NORmandie. La Fédération s’y est impliquée durant 2 ans, avec ses partenaires. Retour sur les enjeux, la réalisation et les enseignements de cette opération.

Les enjeux

  • La fédération est très impliquée dans la mise en œuvre de Loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire) ; dans laquelle elle voit autant une concrétisation de ses valeurs, que des supports d’activité intéressants pour ses entreprises. Cette loi vise notamment la gestion des Engins de Pêche Usagés (EPU). Des professionnels, pêcheurs comme agents portuaires et collectivités, s’interrogeaient déjà sur l’impact de leur activité sur le développement durable.
  • Le SMEL (Synergie Mer et Littoral), dédié à l’accompagnement des filières pêche côtière et aquaculture en Normandie, a lancé FIRENOR. Celui-ci doit permettre un diagnostic et une première analyse des possibilités en termes de collecte, stockage et recyclage des EPU, à partir de trois ports pilotes normands. L’objectif est de mettre en place à l’issue du projet une filière normande de valorisation des EPU.
  • La fédération normande a souhaité mettre à disposition son expertise au service du projet et démontrer par là-même, les compétences de ses adhérents et partenaires.

Réalisation

  • Le SMEL a piloté le projet en s’appuyant sur deux opérateurs complémentaires. La Coopération Maritime, fédérant l’essentiel des structures coopératives artisanales françaises, apporte sa connaissance du secteur de la pêche comme de ses enjeux nationaux. Elle devait s’assurer de l’intégration du projet dans une dimension nationale. La fédération appuyait le SMEL sur la mise en œuvre des expérimentations, sur les trois ports retenus : Fécamp, Port en Bessin et Granville.
  • En premier lieu, elle a réalisé une cartographie des acteurs de l’inclusion, pouvant être mobilisés sur les territoires littoraux. Structures du handicap et de l’insertion avaient des arguments pour s’impliquer, pourvu qu’ils soient clairement évalués.
  • Il fallait alors diriger les opérations de collecte, de tri et de logistique, réalisées par celles-ci. Formées par R’PUR, Actif ESS, OSE Environnement ont ainsi fait œuvre du professionnalisme attendu.
  • Restait à massifier les gisements et envisager leur valorisation. Fabien ACHARD, directeur de R’PUR a apporté ses ressources matérielles et techniques en la matière. Fil & Fab appuyait également la fédération dans cette recherche : contacts avec des laboratoires pour la caractérisation des matières ; des professionnels du déchet, des plasturgistes et des industriels pour envisager le potentiel de recyclage de certaines matières, ainsi préparées.

R’PUR a mis à disposition ses capacités logistiques et son expertise technique du secteur des déchets

Enseignements

  • Les expérimentations ont permis de dresser des pistes d’amélioration de la gestion des déchets de la pêche et de collaborations entre les ports et les structures d’insertion, qui y sont intervenues. En particulier le Port de Granville poursuit la collecte des EPU. Au terme du projet, il a fait appel à OSE pour recruter un agent, partiellement dédié à la gestion des déchets portuaires.
  • Plus de 26 tonnes d’EPU ont été collectées, triées et préparées ; principalement en filets fins.
  • Concernant les autres, les quantités n’ont pas été suffisantes pour réaliser des opérations de recyclage à grande échelle. Gageons qu’une collecte sur l’ensemble des ports normands, et nationaux, permettrait de concrétiser les potentiels perçus. Car ils existent et devraient intéresser les acteurs de la filière comme ECOLOGIC, qui les coordonnera dans le cadre de la future REP (Responsabilité Elargie du Producteur), comme il le fait déjà pour les déchets électroniques. A bon entendeur !
Laurence HEGRON MACE présente les résultats de FIRENOR, lors du festival Toute la mer sur un plateau. Les 7 et 8 octobre 2023 à Granville (Manche).« Le projet FIRENOR a permis de mobiliser 3 ports de pêche normands sur la gestion des engins de pêche usagés. Les professionnels de la pêche ont répondu présents avec une collecte importante et de qualité. Une première étape a été franchie. Nous devons poursuivre cette dynamique avec d’autres ports de pêche pour créer les conditions nécessaires à une massification du gisement plastique et ainsi attirer des acteurs économiques pour sa valorisation sur le territoire.« 

Laurence HEGRON-MACE (SMEL) – Pilote du projet
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